La leucémie myéloïde chronique (LMC) est un trouble myéloprolifératif rare résultant de l'acquisition de la fusion BCR::ABL1 dans une cellule souche hématopoïétique (CSH), la transformant en cellule souche leucémique (CSL). Au cours des deux dernières décennies, les inhibiteurs de la tyrosine kinase (ITK) ont transformé la prise en charge de la LMC en phase chronique (PC). Un objectif clinique important est cependant de pouvoir prédire la réponse aux TKI dès le diagnostic, permettant ainsi d'optimiser les thérapies afin que de plus en plus de patients puissent développer des réponses profondes le plus tôt possible, puis arrêter les TKI en toute sécurité et rester en rémission durable sans médicament. L'analyse scRNA-seq réalisée dans le laboratoire de notre collaborateur (Dr David VETRIE, University of Glascow), a révélé des différences d'ARNm dans les CSL trouvées dans le sang périphérique des patients au moment du diagnostic qui répondent bien au traitement de première ligne par l'imatinib par rapport à ceux qui échouent au traitement par l'imatinib de première ligne. Cela a conduit à l'identification de biomarqueurs putatifs qui pourraient être utilisés pour prédire la réponse à l'imatinib. Nous souhaitons ici élargir notre étude pour examiner si ces différences moléculaires, ou d'autres différences, se retrouvent dans les CSL isolées à partir d'échantillons de moelle osseuse de patients en phase chronique au moment du diagnostic. Nous identifierons les différences d'ARNm dans les CSL quiescentes et dans les cellules CD34+CD38- en vrac entre les patients qui répondent ou non à l'imatinib, en vue d'identifier des biomarqueurs qui prédisent les réponses au moment du diagnostic. Les résultats de notre étude seront exploités pour obtenir un financement supplémentaire pour des études de validation de biomarqueurs de plus grande envergure, dont les résultats ont le potentiel de transformer le développement de la médecine personnalisée pour tous les patients atteints de LMC.
Pour valider ces biomarqueurs putatifs, le Dr VETRIE a donc sollicité le Dr Franck NICOLINI du CLB pour obtenir des échantillons de moelle osseuse issus de patients LMC, traités ou non par TKI. Ces échantillons, stockés en partie au CRB et dans le laboratoire de Sylvain LEFORT, seront envoyés au Dr VETRIE, accompagnés d’un set de données cliniques.
Directeur Général
4 patients atteints de LMC pour un total de 9 échantillons
Recherche scientifique menée dans l’intérêt légitime de lutte contre le cancer (articles 6.1.f et 9.2.j du Règlement (UE) n° 2016/679)
- Franck NICOLINI, hématologue
- Julien BOLLARD, project manager
- Christophe BOUVIER, data manager
- Julie HILDT, ARC
- Dr VETRIE, University of Glascow, destinataire des données, responsable des analyses, externe
5 ans