Etude nationale n’impliquant pas la personne humaine, multicentrique et rétrospective de type cohorte associée à une collecte de données cliniques et matériel biologique tumoral.
Le cancer de l'utérus est le cancer gynécologique le plus fréquent dans les pays développés. La létalité du cancer de l'endomètre est principalement due à une maladie de stade avancé (III ou IV) au moment du diagnostic. En règle générale, un taux de survie à cinq ans de 83 à 97% est atteint pour la maladie localisée, contre 43 à 67% pour la maladie de stade III et seulement 13 à 25% pour la maladie de stade IV. Au-delà de la prise en charge standard, de nouvelles thérapies spécifiques, telles que l'immunothérapie, sont nécessaires pour les patientes à un stade avancé. Après une première ligne de chimiothérapie, les tumeurs avec une instabilité microsatellitaire (MSI) sont sensibles au pembrolizumab comme en atteste deux études de phase II avec des taux de réponse objective entre 57 et 67%. Les tumeurs présentant une stabilité microsatellitaire (MSS) sont quant à elles sensibles à l’association pembrolizumab+lenvatinib comme en atteste une étude de phase Ib/II avec des taux de réponse objective de 36%. En cas de progression après immunothérapie, il n’y a pas à l’heure actuelle de données concernant l’efficacité d’une nouvelle ligne d’immunothérapie quelqu’elle soit.
Chez les patientes atteintes d'un cancer de l'endomètre, une augmentation du nombre de lymphocytes T cytotoxiques à la marge d’invasion est associée à une meilleure survie. Cependant, une caractérisation complète de l’environnement immunitaire et de son impact sur la prédiction de la réponse à l’immunothérapie reste largement méconnue.
Nous avons donc pour objectif de caractériser l’environnement immunitaire de tumeurs de l’endomètre MSS et MSI traitées par immunothérapie en France et d’évaluer son impact dans la prédiction de la réponse à l’immunothérapie.
Objectif principal : Validation d’un marquage multi-IF permettant d’identifier de manière qualitative 4 sous-types immunitaires (chaud, froid, exclu et immunosupprimé).
Objectifs secondaires
- Corrélation entre les 4 sous-types immunitaires et la survie des patientes
- Corrélation entre les 4 sous-types immunitaires et la réponse à l’immunothérapie
Directeur Général
Critères d’inclusion
- Patientes majeures (âge supérieur ou égal à 18 ans)
- Patientes ayant été traitées en France pour un cancer de l’endomètre confirmé histologiquement
- Patientes ayant reçu une immunothérapie (anti-PD1, anti-PD-L1, anti-CTLA4, autres) seule ou en combinaison
- Patientes vivantes ou décédées :
- Pour les patientes vivantes : Recueil de la non opposition sur l’utilisation ultérieure de leurs données à des fins de recherche scientifique ou médicale
- Pour les patientes décédées : Vérification de la non opposition sur l’utilisation ultérieure de leurs données à des fins de recherche scientifique ou médicale.
Critères d’exclusion
- Patientes perdues de vue
- Patiente ne respectant pas les critères d’inclusion
- Absence de matériel FFPE disponible
Recherche scientifique menée dans l’intérêt légitime de lutte contre le cancer (articles 6.1.f et 9.2.j du Règlement (UE) n° 2016/679)
Investigateur principal européen : Pr Isabelle Ray-Coquard (département d’oncologie médicale)
Co-investigateur : Dr Isabelle Treilleux (département de biopathologie)
Responsable scientifique : Dr Olivia Le Saux (Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon - UMR INSERM 1052 CNRS 5286)
L’ensemble des documents inhérents à l’étude (protocole, note d’information,…) ainsi que la base de données de l’étude seront conservées par le Centre Léon Bérard deux ans après la dernière publication puis archivées (après publication des résultats) pour une durée minimale de 15 ans, soit dans les locaux du Centre Léon Bérard, soit auprès d’un prestataire spécialisé dans l’archivage médicale.