Mes données de santé
The information site for patients treated within the Unicancer network or included in Unicancer network clinical trials. 
Objectives

Contexte :

Aussi rare que l’est son homologue cutané, le mélanome des muqueuses est un cancer dont la prévalence concerne 0,03% de l’ensemble des cancers et dont le pronostic est aussi grave, puisque 23% sont métastatiques au moment du diagnostic. Lorsque l’on évoque les muqueuses, cela englobe aussi bien la muqueuse de la tête et du coup (sphère ORL et conjonctive), l’anus mais également la filière génitale féminine avec la vulve et le vagin. L’atteinte de la sphère génitale féminine représente 18% des cas de mélanomes muqueux, pourcentage non négligeable.

Chez la femme, le mélanome muqueux primitif de la filière génitale (vulve et vagin) représente 1 à 2% des mélanomes et a une incidence d’1,8 cas pour 1 million de femme avec un âge moyen au diagnostic de 66ans. Comme évoqué précédemment, ce type de mélanome est grave et associé à un mauvais pronostic, dont la médiane de survie est évaluée à 9mois, la survie à 5ans avec des variations de 27 à 60% selon les études et des rechutes fréquentes évaluées entre 42 et 70%.

Il est intéressant de noter que la localisation du mélanome semble jouer un rôle dans le pronostic, puisque la survie à 5 ans varie selon le fait qu’il soit vaginal ou vulvaire, respectivement à 5 ans de 5-25% et 8-55%. On pourrait émettre l’hypothèse que la zone vaginale est une zone que les patientes ne peuvent examiner et que cela en fait un diagnostic plus tardif.

Mais la localisation n’est pas le seul facteur à rentrer en compte. Comme pour le mélanome cutané, le pronostic est également lié à l’épaisseur tumorale (le Breslow), à l’index mitotique et à la présence d’une ulcération. Mais depuis quelques années et avec l'amélioration de la prise en charge des mélanomes, notamment avec l’augmentation du recours à l’immunothérapie, la présence d’infiltrat lymphocytaire au sein de la tumeur, aussi appelé TILs, est redevenue une source d’étude. Également étudié dans le cadre du cancer de l’ovaire, du sein et les carcinomes colorectaux, il semblerait que les caractéristiques du TILs aient un rôle pronostic à jouer, avec par exemple un meilleur pronostic lorsqu’ils sont présents et lorsqu’ils sont composés de cellules T. 

La présence des TILs au sein du mélanome a pour la première fois été décrite par Clark et al. en 1969, donnant lieu à la classification de Clark, majoritairement utilisée pour en définir la répartition, puis la relation pronostic par Day et al. en 1981.  

L’article d’Oble et al., faisant état des lieux sur les TILs, relate que le nombre de TILs dans les tumeurs primaires serait inversement corrélé avec la probabilité de métastase lymphatique, elle-même facteur prédictif important de récurrence et de survie chez les patientes atteintes de mélanome. 

L’étude de Clemente et al. réalisée en 1996 sur la présence de TILs au sein de mélanome cutané est en accord avec les données de Day, à savoir une amélioration de la survie en cas de présence de TILs, avec une survie corrélée à leur densité, le plus souvent défini par la classification de Clark avec la notion de brisk, correspondant à une infiltration diffuse  de lymphocytes à travers la phase de croissance verticale de la tumeur ou le long de la base de la tumeur, non brisk, correspondant à > 1 zone focale de lymphocytes et au absent, défini par l’absence total de TIL. Les données sont similaires dans la méta-analyse de Sun Q et al. où il est montré que la survie à 5 ans est meilleure avec la présence et la densité de TILs, que ce soit pour la survie spécifique et toute survie confondue (brisk HR 0,62, 95%IC 0,44-0,88; non brisk HR 0,53 95% IC 0,30-0,96; absence de TIL HR 0,60 95% IC 0,44-0,83).

A l’heure actuelle, seule l’étude chinoise de Yin G et al. a étudié les caractéristiques des TILs dans des mélanomes muqueux au niveau de la muqueuse des sinus. Bien que cette étude soit composée d’une faible cohorte de patients, il a été retrouvé que la classification du TIL et sa composition en CD3/8/20/45/56/68 étaient des facteurs indépendants influençant la survie de progression de la maladie mais qu’il n’y avait pas de corrélation claire avec la survie globale. Il semblerait également qu’une proportion de lymphocytes T CD8, connus pour leur effet cytotoxique plus importante serait retrouvée chez les patients avec une absence de progression et un meilleur contrôle de la maladie. Enfin, une distribution diffuse du TIL associée à une densité cellulaire plus importante améliorerait le pronostic.

 

L’objectif de notre étude est de voir si la présence ainsi que la répartition des TILs pourraient jouer un rôle sur le pronostic des patientes. Si c’est le cas, la prise en charge thérapeutique pourrait être adaptée, notamment avec la mise en place plus précoce d’une immunothérapie. 

 

Objectif principal :

Étudier les associations entre les lymphocytes infiltrant la tumeur (TILs) et la survie globale et sans récidive.

 

Objectif secondaire :

Étudier les corrélations/associations entre les lymphocytes infiltrant la tumeur (TILs) et les caractéristiques anatomopathologiques, immunologiques et phénotypiques.

Data controller

Oncopole Claudius Regaud – IUCT

1 avenue Irène Joliot Curie

31059 Toulouse Cedex 9

France

Categories of data used
Données de santé
Origine de données utilisées
Soins
Institut Claudius Regaud (Toulouse)
1996
2011
2022
2021
2020
2019
2018
2017
2016
2015
2014
2013
2012
2010
1997
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
2000
1999
1998
2023
Population subject to research or data processing

Estimation du nombre de patients concernés : 40-50

Critères d’inclusion :

  • Patiente atteint de cancer mélanome vulvaire et/ou vaginal confirmé histologiquement,
  • Age ≥ 18 ans à l’entrée dans l’étude,
  • Données cliniques disponibles au moment de l’étude,
  • Lames disponibles pour relecture anatomopathologique.

Critères d’exclusion :

  • Age < 18ans,
  • Absence de données cliniques ou de bloc disponible pour relecture anatomopathologique,
  • Patiente en cours de traitement par immunothérapie ou par des immunomodulateurs,
  • Patiente en cours de chimiothérapie,
  • Patiente naïve de traitement pour son mélanome à l’entrée de l’étude.
Legal basis

Base juridique et exception permettant de traiter les données au sens des articles 6 et 9 du RGPD

Article 6 (Licéité du traitement) : exécution d’une mission d’intérêt public

Article 9 (Exception permettant de traiter des données de santé) : intérêt public dans le domaine de la santé publique

DROITS DES PERSONNES

L’ensemble de notre démarche est détaillée sur notre site internet, à la page suivante : https://www.iuct-oncopole.fr/recherches-necessitant-une-reutilisation-de-donnees

Conformément au Règlement Général sur la Protection des Données, les patients disposent à tout moment d'un droit d'accès, de rectification, d’opposition pour motif légitime sur leurs données (cf. cnil.fr pour plus d’informations sur les droits). Ils disposent en outre :

●         Du droit de solliciter une limitation du traitement de leurs données,

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●         D’un droit à la portabilité de leurs données,

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Pour exercer ces droits, ils peuvent s’adresser, en fournissant une copie d’un justificatif de leur identité, au délégué à la protection aux données de l’Institut pour leurs questions concernant leurs données à caractère personnel, aux coordonnées suivantes :

Mr Guillaume Jauffret - IUCT – Oncopole - 1 avenue Irène Joliot-Curie - 31059 TOULOUSE Cedex 9

DPO-ICR [at] iuct-oncopole.fr (DPO-ICR[at]iuct-oncopole[dot]fr) - Tél : 05 31 15 57 03

 

Internal and external data recipients

Porteur de l’étude (Nom, Prénom, Service) :

MARTINEZ Alejandra, département de Chirurgie, IUCT-O

 

Autres membres de l’équipe (Nom, Prénom, Service, Centre) :

BATAILLON Guillaume, département d’anatomopathologie, IUCT-O

PAGES Cécile, département d’Oncologie Médicale, IUCT-O

VANBOCKSTAEL Margaux, département de Chirurgie, IUCT-O

Research start date
01/03/2023
Data retention period

Les bases de données et les tables de correspondance seront conservées en base active sur des serveurs sécurisés distincts jusqu’à 2 ans après la dernière publication des résultats, puis archivées de façon intermédiaire pendant 5 ans avant d’être totalement anonymisées ou détruites.

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