Le cancer séreux de l'ovaire de haut grade (CSHG) est la tumeur maligne gynécologique la plus létale. Même si les stratégies de traitement d'entretien se développent et offrent des perspectives encourageantes pour les patientes présentant un déficit de recombinaison homologue (HRD), et en particulier pour les patientes présentant une mutation du gène BRCA, le pronostic reste sombre pour la plupart des patientes.
Les patientes atteintes de tumeurs mutées BRCA présentent des caractéristiques cliniques et histopathologiques distinctes. En effet, les patientes atteintes d'un cancer de l'ovaire et d'une mutation du gène BRCA sont plus jeunes et présentent un mode de propagation spécifique de la tumeur. Elles présentent un taux plus élevé de métastases viscérales.
Toutefois de nombreuses études ont montré que même si la propagation de la maladie semble plus avancée chez les patientes présentant une mutation du gène BRCA, cette dernière est associée à de meilleurs résultats chirurgicaux.
Différents essais cliniques ont également montré que les patients atteints de tumeurs mutées BRCA sont plus sensibles à la chimiothérapie à base de platine et au traitement d'entretien par PARPi, ce qui se traduit par de meilleurs résultats en termes de survie.
L'effet pronostique négatif de la maladie résiduelle chirurgicale chez les patientes atteintes de tumeurs mutées BRCA et traitées par chimiothérapie avec ou sans entretien PARPi a été démontré dans plusieurs séries et dans des essais randomisés de phase III (Etude multicentrique du groupe MITO, étude SOLO-01, étude PAOLA et étude PRIMA).
Les résultats de la littérature soulignent donc l'importance d'une cytoréduction complète chez les patientes atteintes de tumeurs mutées du gène BRCA. Certaines petites séries rétrospectives suggèrent un bénéfice plus important de la chimiothérapie néoadjuvante dans les tumeurs avec mutation BRCA.
Toutefois, ces études sont de petites cohortes rétrospectives et n'incluent pas d'autres anomalies moléculaires qui font désormais partie du test génétique standard. Une approche chirurgicale adaptée, tenant compte de la présence de différentes anomalies moléculaires, permettrait une prise en charge plus efficace de la maladie.
Les auteurs proposent de réaliser une étude de corrélation entre le statut moléculaire des cellules tumorales, la qualité de la chirurgie, le traitement de chimiothérapie et la survie sans récidive ou globale de patientes traitées entre 2011 et 2023.
Objectif principal :
- Évaluer l'effet de différentes anomalies moléculaires sur la survie sans progression après une chirurgie de réduction de l'intervalle en fonction du nombre de cycles.
Objectifs secondaires :
- Évaluer l'effet des différentes anomalies moléculaires sur la survie des patients traités par PARPi.
- Évaluer la corrélation entre les anomalies moléculaires et la distribution de la maladie.
- Évaluer la corrélation entre les anomalies moléculaires, la complexité de la chirurgie et les résultats de la chirurgie (PCI, score de Fagotti et CCR, résidu et localisation du résidu).
- Évaluer l'effet des anomalies moléculaires sur les résultats pathologiques après cytoréduction chirurgicale.
- Évaluer l'impact des différentes anomalies moléculaires sur le profil de rechute et sur l'effet de la chirurgie de réduction secondaire.
- Étudier l'effet des anomalies moléculaires et du moment de l'intervention chirurgicale sur le délai de traitement ultérieur après la première et la deuxième rechute.
Oncopole Claudius Regaud – IUCT-Oncopole
1 avenue Irène Joliot Curie
31059 Toulouse Cedex 9
France
Taille de la population : 400 patientes
Critères d’inclusion :
- cancer carcinome séreux de l’ovaire de haut grade de stade III ou IV
- Primo-diagnostic et primo-traitement (chirurgie ou chimiothérapie)
Critères d’exclusion :
<18ans, autre histologie, stade I-II, récidive
Base juridique et exception permettant de traiter les données au sens des articles 6 et 9 du RGPD
Article 6 (Licéité du traitement) : intérêts légitimes du responsable de traitement
Article 9 (Exception permettant de traiter des données de santé) : intérêt public dans le domaine de la santé publique
Nom du responsable scientifique : Alejandra Martinez, Chirurgienne, Département de Chirurgie, IUCT-O
Equipe associée :
Elodie Gauroy, Chirurgienne, Département de Chirurgie, IUCT-O
Amélie Lusque, Biostatisticienne, Biostatistics & Health Data Science, IUCT-O
Les bases de données et les tables de correspondance seront conservées en base active sur des serveurs sécurisés distincts jusqu’à 2 ans après la dernière publication des résultats, puis archivées de façon intermédiaire pendant 5 ans avant d’être totalement anonymisées ou détruites.