L'objectif principale du projet CLEOPART est d’investiguer l’hypothèse d’une association entre l’exposition aux composés des particules entre 1990 et 2011 et le risque de survenue d’un cancer du sein dans une étude cas témoins nichée dans la cohorte française E3N
Centre Léon Bérard
Le projet CLEOPART se base sur les données de la cohorte E3N, une étude de cohorte prospective nationale, ayant pour but l’étude des facteurs de risque du cancer et d’autres maladies chroniques chez les femmes. La cohorte inclut 98 995 femmes nées entre 1925 et 1950, vivant en France métropolitaine au moment de leur inclusion dans la cohorte en 1990. Ces femmes étaient toutes affiliées à la MGEN, régime national de santé couvrant principalement des personnes travaillant dans le système d’éducation nationale française. Les femmes ont été incluses après avoir retourné un autoquestionnaire de référence collectant des informations sur leur mode de vie et leurs antécédents médicaux, accompagné d'un consentement éclairé. Par la suite, des questionnaires de suivi ont été envoyés tous les deux ou trois ans (12 au total à ce jour). A travers ces questionnaires, des informations sur de très nombreux facteurs de risque connus ou soupçonnés de cancer du sein ont été recueillies et régulièrement mises à jour : statut tabagique, anthropométrie, activité physique, antécédents personnels de diabète, d’hypertension artérielle, de maladies bégnines du sein, suivi gynécologique, antécédents familiaux de cancer du sein, niveau d’éducation, âge de ménarche, nombre d’enfants, âge à la première grossesse et allaitement et consommation de traitements hormonaux de la ménopause. Les données alimentaires ont été collectées à partir d’un questionnaire d’histoire alimentaire. Le questionnaire évaluait la consommation alimentaire de 208 items alimentaires et boissons. Il a été validé, par rapport à un rappel des 24 heures, et sa reproductibilité a été testée après un an. Pour répondre à nos objectifs, nous nous appuierons sur une étude cas-témoins nichée dans la cohorte E3N mise en place dans le cadre du projet XENAIR (2016-2022). Les cas sont des cas incidents de cancers du sein invasifs au cours du suivi (excluant les maladies de Paget et les tumeurs phyllodes, qui représentent des entités cliniques spécifiques et rares), déclarés et validés jusqu’en 2011 (questionnaire Q10). Chaque cas est apparié à un témoin, échantillonné en densité d’incidence, au moment où le cas se présentait, par tirage aléatoire, avec le délai écoulé depuis l’entrée dans la cohorte comme axe du temps. Au moment du diagnostic du cas, le témoin doit être dans l’étude et ne jamais avoir eu de cancer. Les variables d’appariement sont spécifiques à la présence ou non d’un échantillon sanguin au cours de l’étude. Les cas ayant eu un prélèvement sanguin (avant leur diagnostic) sont appariés à des témoins ayant eu un prélèvement sanguin (avant la date de diagnostic du cas). Ils sont appariés sur l’âge (± 1 an) au moment du prélèvement, le département de résidence au moment du prélèvement, la date du prélèvement (± 3 mois) et le statut ménopausique au moment du prélèvement sanguin. Les cas sans échantillon sanguin sont appariés à des témoins sans échantillon sanguin. Ils sont appariés sur l’âge à l’inclusion (± 1 an), le département de résidence à l’inclusion, la date de retour du questionnaire n°1 (± 3 mois), le statut ménopausique à l’inclusion et l’existence ou non d’un extrait d’ADN après prélèvement salivaire.
Exécution d’une mission d’intérêt public (lutte contre le cancer )
Equipe de recherche du Pôle Cancer Environnement du Centre Léon Bérard : épidémiologistes, biostatisticiens, géomaticiens et expologues.
Recours au supercalculateur Jean Zay (supercalculateur français dédié au calcul scientifique).
2 ans après la publication scientifique puis archivage sur un support distinct pour une durée conforme à la réglementation en vigueur