Le pronostic des patientes atteintes d'un cancer de l'ovaire est particulièrement mauvais, avec un taux de survie globale à 5 ans de 43 %, tous stades confondus. La principale raison est le diagnostic tardif, puisque dans 70 % des cas, le diagnostic est posé à un stade avancé en raison de symptômes non spécifiques. La chirurgie de cytoréduction avec une résection complète de la maladie, précédée ou suivi d’une chimiothérapie, est l'un des principaux facteurs prédictifs de la survie.
Environ un quart des patientes sont diagnostiquée à un stade IV de la classification FIGO, incluant les stade IVB correspondant notamment à l’atteinte métastatique ganglionnaire extra abdominale.
Cette forme avancée est associée à un pronostic plus sombre. Les données de la littérature concernant l’impact de la localisation des métastases ganglionnaires extra-abdominales sur la survie globale et sans récidive des patientes est très limitée. Peu d’études se sont spécifiquement intéressées à cette sous-population, et la majorité des travaux disponibles incluent les patientes de stade IV dans des analyses globales, sans distinction de l’atteinte extra-abdominale.
De plus, si l’impact de la chirurgie de cytoréduction sur le pronostic des patients atteints d’un cancer de l’ovaire est très bien décrit dans la littérature, la plupart de ces données provenaient des stades III de la FIGO. Le rôle de chirurgie de cytoréduction chez les patientes au stade IVB de la maladie avec atteinte ganglionnaire extra-abdominale n’est pas clair.
Cette absence de consensus reflète la complexité de la prise en charge de ces patientes et souligne la nécessité d’études complémentaires pour mieux comprendre l’influence de la localisation des métastases extra-abdominales et de leur résection chirurgicale sur la survie des patientes.
Notre étude a pour objectif principal :
- Évaluer l’impact pronostique de la localisation des métastases ganglionnaires extra-abdominales et de leur résection chirurgicale sur la survie sans progression (PFS) et la survie globale (OS).
Notre étude a pour objectifs secondaires :
- Analyser les corrélations entre la localisation de l’atteinte ganglionnaire et les caractéristiques de la maladie au diagnostic (score PCI, présence d’ascite, taux de CA-125) et de la prise en charge (chirurgie primaire/intervalle, complexité de la chirurgie (score d’Aletti et complications post opératoires : classification de Clavien-Dindo).
- Analyser les données sur la récidive de la maladie en fonction de la localisation initiale de l’atteinte ganglionnaire.
Oncopole Claudius Regaud – IUCT-Oncopole
1 avenue Irène Joliot Curie
31059 Toulouse Cedex 9
France
Critères d’inclusion : Patientes ayant un carcinome séreux de haut grade de l’ovaire diagnostiqué d’emblée ou lors de la récidive en stade FIGO IV.
Critères d’exclusion : Néant
Taille de la population : 160
Base juridique et exception permettant de traiter les données au sens des articles 6 et 9 du RGPD
Article 6 (Licéité du traitement) : intérêts légitimes du responsable de traitement
Article 9 (Exception permettant de traiter des données de santé) : intérêt public dans le domaine de la santé publique
Nom du responsable scientifique et fonction : Alejandra Martinez, Chirurgienne, département de chirurgie, IUCT-Oncopole
Equipe associée :
Pauline Prost, interne de Chirurgie, département de chirurgie, IUCT-Oncopole
Bertille Segier, biostatisticienne, département Biostatistics & Health Data Science, IUCT-Oncopole
Les bases de données et les tables de correspondance seront conservées en base active sur des serveurs sécurisés distincts jusqu’à 2 ans après la dernière publication des résultats, puis archivées de façon intermédiaire pendant 5 ans avant d’être totalement anonymisées ou détruites.