Les gliomes diffus de grade 2 et 3 sont des tumeurs cérébrales rares affectant des patients jeunes. Ils se caractérisent par une croissance continue et une évolution inéluctable vers la transformation maligne, conduisant à une espérance de vie réduite (survie de 5 ans à plus de 15 ans). Le choix du moment et des modalités de traitement (radiothérapie, chimiothérapie) après la résection chirurgicale de la tumeur sont controversés. Du fait de la survie potentiellement longue des patients, il est primordial de proposer des stratégies de traitement adaptées au risque, en équilibrant l’efficacité et les effets secondaires à moyen et long terme des traitements, puisque ceux-ci peuvent avoir un impact négatif sur la qualité de vie et les fonctions cognitives des patients. Pour cela, il est important de pouvoir prédire de façon précise et fiable, à l’échelle individuelle, la réponse aux traitements, notamment de chimiothérapie. Pourtant, les cliniciens sont confrontés à une grande variabilité de réponse tumorale aux traitements au sein de sous-groupes biologiques homogènes. Pour répondre à cette problématique, les essais cliniques sont limités, notamment du fait de la rareté de la maladie et de la survie relativement longue des patients. Par ailleurs, peu de ces études disposent de l’ensemble des données moléculaires et d’imagerie les plus récentes. Bien que de nouvelles études soient conçues à la lumière des caractéristiques tumorales modernes, les résultats de celles-ci ne seront pas disponibles avant plusieurs années. La prise en compte de données cliniques, biologiques et radiologiques complètes des patients étant nécessaire pour permettre une prédiction plus fiable de la réponse tumorale et du devenir du patient, les séries rétrospectives de patients (c’est-à-dire, l’analyse à postériori des patients traités au cours des dernières années, voire décennies) sont très utiles. Malheureusement, il n’existe que peu de grandes séries de patients atteints d’un gliome diffus de grade 2 ou 3 associant ces données cliniques, radiologiques et biologiques complètes.
Grâce à l’expertise du Pr Duffau (CHU Montpellier) dans la chirurgie de ces tumeurs, l’Institut du Cancer de Montpellier (ICM) a traité un grand nombre de patients au cours des deux dernières décennies. Une base de données dédiée à ces tumeurs (BDD-NO) permet de récolter les données cliniques de ces patients. Les données d’imagerie (IRM cérébrales) sont également conservées et disponibles pour être analysées. Enfin, pour les patients ayant accepté l’utilisation à des fins de recherche de leur échantillons tumoral (prélevé au moment de la chirurgie de leur tumeur), ce matériel tissulaire est stocké au Centre de Ressources Biologiques (CRB) du CHU Montpellier.
Le but de l’étude GLIOPREDICT est d’analyser toutes les caractéristiques cliniques (âge des patients au diagnostic par exemple), biologiques (paramètres de biologie moléculaire, composition et organisation des cellules dans la tumeur), et radiologiques (volume de la tumeur, vitesse de croissance, caractéristiques avancées en imagerie) pour affiner la prédiction de la réponse tumorale à la chimiothérapie. Le but à terme est d’améliorer la stratégie de traitement pour chaque patient, en équilibrant l’efficacité du traitement sur la tumeur et ses effets indésirables à moyen et long-terme, pour préserver le plus longtemps possible les fonctions cognitives et la qualité de vie de ces jeunes patients.
Institut du Cancer de Montpellier
208 avenue des Apothicaires
34298 Montpellier
- Homme / femme âgé(e) de plus de 18 ans
- Patient ayant un gliome diffus de grade 2 ou 3 (LrGG) (classification OMS 2016)
- 1ère chirurgie pour le LrGG ≥ 2007
- Chimiothérapie de 1ère ligne (TMZ ou PCV) après chirurgie(s) ou biopsie
- Suivi ≥ 2 ans après le début de la chimiothérapie
- Article 6 du RGPD (Licéité du traitement)(1)(e) exécution d’une mission d’intérêt public
- Article 9 du RGPD (Exception permettant de traiter des données de santé)(2)(i) intérêt public dans le domaine de la santé publique
Porteur de projet à l'ICM (Dr A. DARLIX)
Unité de Biométrie de l'ICM (Biostatisticiens)
Les équipes de recherche: Pr Jean-Philippe HUGNOT à l’Institut de Génomique Fonctionnelle Inserm U1191 - Montpellier/ Pr Valérie RIGAU, biologiste, au Laboratoire anatomie cytopathologie- Tumorothèque / CHU de Montpellier / Emmanuelle Le BARS, PhD pour l’Institut Imagerie Fonctionnelle Humaine/ CHU de Montpellier
2 ans après la dernière publication