Le cancer du poumon se situe au 3ème rang des cancers incidents, tous sexes confondus (2ème rang des cancers chez l’homme et au 3ème rang chez la femme), en France. Il s’agit de la première cause de mortalité par cancer. En France, le cancer du poumon est diagnostiqué d’emblée à un stade métastatique (IV) dans environ 80% des cas. Les histologies principales sont :
- Adénocarcinomes chez 42% chez l’homme et 57% chez la femme.
- Carcinomes épidermoïdes dans 27% chez l’homme et 13% chez la femme.
Le cancer du poumon métastatique et son traitement sont donc un enjeu de santé publique majeur.
En janvier 2020, le traitement des cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) a fondamentalement changé avec l’association de l’immunothérapie par PEMBROLIZUMAB avec la chimiothérapie standard. Le rationnel de cette association, chimio-immunothérapie, repose sur la capacité de certains agents cytotoxiques de générer une réponse immunitaire en déclenchant une mort cellulaire immunogène modifiant ainsi le microenvironnement immunitaire tumoral en réduisant les cellules immunosuppressives (lymphocytes T régulateurs et cellules immunitaires dérivées de la moëlle) et en augmentant la proportion de lymphocytes T cytotoxiques. Deux grandes études ont ainsi bouleversé les GOLD standards thérapeutiques :
- L’étude KEYNOTE 189, qui concerne les cancers bronchiques non à petites cellules non épidermoïdes métastatiques, a inclus 616 patients, et retrouve une médiane de survie sans progression de 8,8 mois et une médiane de survie de 22 mois.
- L’étude KEYNOTE 407, qui concerne les cancers bronchiques non à petites cellules de type épidermoïdes, a inclus 559 patients, et retrouve une médiane de survie sans progression de 6,4 mois et une médiane de survie de 15,9 mois.
L’objectif de l’étude est :
• Évaluer l’efficacité (grâce à la survie sans progression, PFS) et la tolérance du traitement par chimio-immunothérapie en 1ère ligne des cancers bronchiques non à petites cellules métastatiques non mutés en vie réelle.
• Objectifs secondaires : évaluer la survie à 12 mois, évaluer la survie globale (OS), évaluer l’efficacité de la chimio-immunothérapie en fonction du type histologique et du statut Programmed Death - Ligand 1 (PDL1), du Performans Status de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), en fonction de l’âge > 70 ans, sexe, des comorbidités (bronchopneumopathie chronique obstructive, maladie cardiovasculaire, diabète, antécédent de cancer), du statut tabagique.
Pr Didier PEIFFERT, directeur de l'Institut de Cancérologie de Lorraine
Etude rétrospective.
Tout patient atteint d’un cancer bronchique non à petites cellules de stade IV sans altération moléculaire ciblable, ayant été diagnostiqué entre le 01/01/2020 et le 31/12/2021, et ayant reçu au moins une cure de chimiothérapie et/ou immunothérapie, dans deux centres en Lorraine (Institut de Cancérologie de Lorraine et CHRU de Nancy).
Recherche scientifique menée dans l’intérêt légitime de lutte contre le cancer du responsable de traitement (articles 6.1.f et 9.2.j du Règlement (UE) n° 2016/679).
Hébergeur de données de santé,
Bureau d'étude biostatistiques,
Dr Christelle CLEMENT-DUCHENE, Oncologie médical de l'ICL
2 ans