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Objectifs

Description grand public  :

L’immunothérapie aide le corps à combattre certains cancers gynécologiques, comme ceux du col de l’utérus et de l’endomètre. Elle utilise le système immunitaire pour reconnaître et attaquer les cellules cancéreuses. Bien que souvent efficace, elle peut provoquer des effets secondaires parfois graves, comme des inflammations. Dans certains cas, le traitement peut être arrêté puis repris plus tard, selon la situation. Cette recherche vise justement à évaluer l’efficacité et les toxicités éventuelles en lien avec la reprise d’un traitement d’immunothérapie chez des patientes déjà traitées. 

Description détaillée

Contexte

L'immunothérapie a révolutionné le traitement du cancer en exploitant le système immunitaire pour reconnaître et éradiquer les cellules tumorales grâce à la modulation des points de contrôle immunitaires. Les inhibiteurs de points de contrôles immunitaires (ICI), en particulier ceux qui ciblent les voies PD1/PD-L1, ont démontré une efficacité significative dans les cancers gynécologiques, notamment les cancers du col de l'utérus et de l'endomètre. Des agents tels que le pembrolizumab, le cemiplimab, le dostarlimab et le durvalumab ont été approuvés par la FDA et/ou l'EMA en monothérapie ou en association avec une chimiothérapie pour le traitement des maladies avancées, métastatiques ou en récidive. Cependant, une proportion importante de patients présente une progression de la maladie ou doit interrompre le traitement en raison d'effets indésirables liés au système immunitaire. Ces événements indésirables résultent de l'activation du système immunitaire contre les tissus normaux et peuvent affecter plusieurs systèmes organiques, provoquant une colite, une pneumopathie inflammatoire, une thyroïdite et une hépatite. Les irAE graves, bien que moins fréquents, peuvent mettre la vie en danger et nécessiter des corticostéroïdes ou d'autres traitements immunosuppresseurs, ce qui peut limiter la capacité du patient à reprendre les ICIs. La progression peut être primaire ou secondaire après une réponse initiale. Les mécanismes comprennent l'épuisement des lymphocytes T dû à une stimulation prolongée ou à l’échappement immunitaire des tumeurs par la régulation à la hausse de points de contrôle immunitaires alternatifs tels que la perte de présentation antigénique, ou l'augmentation de l'activité des lymphocytes T régulateurs dans les changements du microenvironnement tumoral. La reprise du traitement par ICIs offre une opportunité de surmonter la résistance en réactivant potentiellement les réponses immunitaires, ce qui est particulièrement pertinent lorsque l'intervalle entre les traitements comprend des interventions susceptibles de restaurer la fonction immunitaire ou de modifier le microenvironnement tumoral, telles que la chimiothérapie, la radiothérapie ou les agents ciblés. Les cancers du col de l'utérus et de l'endomètre sont des candidats idéaux pour une nouvelle tentative d'ICI en raison de leur immunogénicité inhérente, mise en évidence par une expression élevée de PD-L1 et une association fréquente avec des facteurs viraux ou génétiques (par exemple, le HPV dans le cancer du col de l'utérus et le MSI-H dans le cancer de l'endomètre). La reprise de l'immunothérapie peut se faire avec la même molécule ou non, de différentes manières : après avoir atteint la durée prévue du traitement, après un arrêt pour toxicité ou pour progression. Les données issues des mélanomes, des cancers urologiques et des cancers du poumon non à petites cellules suggèrent que la reprise des ICIs est une stratégie thérapeutique efficace donnant de bons résultats. Les données actuelles sur la reprise des ICIs dans les cancers du col de l'utérus et de l'endomètre se limitent à des rapports de cas ou à de petites études rétrospectives portant sur des populations hétérogènes. Compte tenu de l'utilisation croissante de l'immunothérapie dans le traitement des cancers gynécologiques et du manque de données fiables, cette recherche vise à évaluer l'efficacité et la toxicité d'une nouvelle immunothérapie chez les patientes atteintes d'un cancer de l'endomètre ou du col de l'utérus ayant déjà suivi un traitement par immunothérapie. 

Objectif principal : Meilleure réponse objective et durée de réponse chez les patients ayant un rechallenge de l’immunothérapie dans les cancers du col et de l’endomètre 

Objectifs secondaires : Incidence des effets indésirables immuno-médiés, types et grades les plus élevés.

Responsable de traitement

Institut Gustave Roussy

Catégories de données utilisées
Données d’identification (sans donnée nominative) / Données de santé
Origine de données utilisées
Soins
Centre Léon Bérard (Lyon)
2017
2018
2019
2020
2021
2022
2023
2024
Population faisant l’objet de la recherche ou du traitement de données

Critères d'inclusion : 

• Femmes âgées de plus de 18 ans 

• Diagnostic de cancer du col de l'utérus ou de l'endomètre confirmé par examen histologique 

• Traitement antérieur par inhibiteur de point de contrôle immunitaire (ICI) : patientes ayant reçu un traitement par ICI en monothérapie ou en association avec d'autres traitements (par exemple, autre immunothérapie, chimiothérapie, thérapie ciblée ou bevacizumab) dans le cadre de soins de routine ou d'un essai clinique 

• En cas de traitement reçu dans le cadre d'un essai clinique, celui-ci doit être en ouvert (non contrôlé par placebo pour l'ICI) 

• Arrêt de l'ICI pendant au moins 2 mois (incluant les motifs suivants : fin protocolaire, progression, toxicité, décision du médecin ou choix du patient). 

• La reprise du traitement peut concerner le même ICI ou un autre.

Fondement juridique

Exécution d’une mission d’intérêt public (lutte contre le cancer)

Destinataires internes et externes des données

Equipes internes au Centre léon bérard mobilisées sur le projet : 

o Département d’Oncologie médicale : Dr Olivia LE SAUX, Oncologue médicale, Responsable scientifique CLB 

o Equipe EMS: Mme Louise MBENGUE, Cheffe de projet

Equipe de recherche à l'Institut Gustave Roussy.

Date de lancement de la recherche
02/09/2025
Durée de conservation des données

2 ans après la publication scientifique puis archivage sur un support distinct pour une durée conforme à la réglementation en vigueur

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