Le lien de causalité entre surexposition aux rayons ultraviolets (UV) et développement de mélanome cutané, cancer de la peau le plus mortel, est reconnu depuis les années 1980. Depuis, des messages de prévention auprès des populations les plus à risque, notamment les enfants, ont permis de réduire l’incidence des mélanomes dans certains pays occidentaux. En France, l’incidence continue à augmenter mais sa progression ralentit avec environ 15 500 nouveaux cas détectés et presque 2000 décès par an en 2018.
Malgré une bonne connaissance du risque solaire, les adolescent·es, pourtant population à risque, ne se protègent pas bien. De nouvelles pratiques de prévention visent donc la modification de l’environnement bâti par la création d’espaces protecteurs vis-à-vis des rayonnements UV (ombrages) afin de mieux protéger ces populations.
Dans ce contexte, le projet SOLSTEEN vise à :
1) tester l’efficacité de la mise en place de préaux pour réduire les expositions aux UV des adolescent·es dans des cours de collèges de la Métropole de Lyon
2) tester l’efficacité de messages de prévention après une phase de co-construction de ces messages.
Pour cela, entre 8 et 10 collèges de la Métropole de Lyon devant recevoir un préau au cours de la période 2023-2025 seront sélectionnés et 3 classes de 5ème ou 4ème seront incluses par collège.
Directeur Général
La population de l’étude sont les élèves qui répondent aux critères suivants :
- Etre scolarisés dans un collège devant recevoir un préau pendant la période d’étude
- Etre en 5ème ou 4ème car ce sont des élèves déjà familiers avec l’environnement du collège et qui seront encore présents dans le même collège l’année d’après, car les interventions pourront se dérouler à cheval sur deux années scolaires
Le choix des classes se fera suite aux échanges avec l’équipe pédagogique. Si l’intervention se fait sur deux années scolaires, alors les classes qui ne sont pas trop mélangées d’une année sur l’autre seront préférées (classe allemand LV1 par exemple).
Recherche scientifique menée dans l’intérêt public dans le domaine de la santé publique (articles 6.1.e et 9.2.i du Règlement (UE) n° 2016/679)
Astrid Coste, Chercheuse en épidémiologie, Département Prévention Santé Environnement, CENTRE LEON BERARD
Thomas Coudon, Chercheur en expologie, Département Prévention Santé Environnement, CENTRE LEON BERARD
- L’équipe Environnement du Département Prévention Cancer Environnement du CLB, et affiliée à l’UMR INSERM 1296 Radiations : Défense, Santé, Environnement (porteur), en charge de la coordination, de l’inclusion des sujets, co-responsable du passage des questionnaires, de la mesure des expositions.
- L’équipe du Pôle de Psychologie Sociale de la même UMR que l’équipe porteuse, aussi affiliée à l’Université Lyon 2, en charge du passage des questionnaires avec l’équipe porteuse, de la phase d’observation et de passage des entretiens (externe).
- L’équipe suisse de l’Institut Santé Travail rattachée à Unisanté de Lausanne (externe), qui apportera son expertise de la modélisation des expositions anatomiques des UV.
L’équipe allemande GENESIS-UV de l’Institut de recherche pour la santé et la sécurité de la sécurité sociale allemande (IFA), (externe), qui nous fournira les dosimètres UV.
Les questionnaires en papier seront détruits dès la fin de l’étude.
A l’issue de la recherche, les informations en version électronique seront conservées pour un maximum de deux ans après la dernière publication scientifique liée au projet de recherche. Elles seront ensuite archivées, avec un accès très restreint, pour un maximum de vingt-cinq ans.