Description grand public :
Dans le contexte de la prise en charge des patients atteints d’un SMD au sein de la région AURA, nous souhaitons monter une étude prospective régionale dont l’objectif est de définir les facteurs clinico biologiques corrélés statistiquement avec la réponse aux traitements de la maladie.
Le projet fait participer plusieurs établissements dont le Centre Léon Bérard, et la période qui fait l'objet de l'étude court de 2024 à 2044 (mais impossibilité technique de l'indiquer plus bas)
Description détaillée :
Les syndromes myélodysplasiques (SMD) sont caractérisés par une atteinte oligoclonale de la cellule souche hématopoïétique (CSH) en rapport avec des mutations géniques récurrentes retrouvées dans 90% des cas (1). Les SMD sont responsables de cytopénies sanguines et évoluent vers la leucémie aigüe myéloïde. La majorité des patients (environ 80%) souffrent d’anémie. A l’heure actuelle, seuls les agents stimulant l’érythropoïèse(ASE) et le luspatercept (ciblant les récepteurs de la famille de TGF beta) dans certains sous-types de SMD sont utilisés dans cette pathologie avec un taux de succès de 60% et de 40% respectivement. L’anémie dans les SMD est multifactorielle (excès d’apoptose de la phase terminale de l’érythropoïèse, excès de cytokines suppressives (TNF, TGF beta), mais d’autres mécanismes sont à découvrir pour expliquer ces taux d’échec aux thérapeutiques actuelles et l’échappement des patients à ces traitements à terme.Dans une étude précédemment publiée dans Haematologica (2), nous avons montré dans une cohorte prospective de 70 patients traités de façon uniforme par epoetin zeta, qu’un test de cytométrie de flux dénommé Red score qui mesure le degré de dysérythropoïèse, > 4 (/7)(3), et un ratio d’hepcidine/ferritine<9 , prédisaient une réponse moindre et plus courte aux ASE. Il est important de déterminer rapidement les patients qui vont devenir réfractaire aux ASE car leur pronostic est plus mauvais avec une incidence de transformation en LAM plus élevée(4). Pour ces patients, il faudrait pouvoir leur proposer rapidement d’autres lignes de traitement pour prévenir cette évolution défavorable.Le luspatercept est un nouveau traitement qui a l’AMM dans les SMD anémiques avec excès de sidéroblastes en couronne (SMD-RS) résistants aux ASE. Il est en cours d’évaluation dans les autres sous-types de SMD de bas risque, anémiques, en première ligne et en 2ème ligne après échec des ASE.Les facteurs de réponse au luspatercept ne sont pas encore très bien déterminés à ce jour (à part le fait que les SMD-RS répondent mieux que les les autres sous-types de SMD).Les SMD de haut risque sont traités par agents hypométhylants, chimiothérapie et allogreffe.C’est dans ce contexte que nous souhaitons monter une étude prospective régionale impliquant au sein de la région AURA, où les patients atteints de SMD sont pris en charge.
CHU Grenoble
Patients majeurs atteints de SMD selon les critères de l’OMS suivi dans l’un des centres participants à la recherche
Exécution d’une mission d’intérêt public (lutte contre le cancer)
Equipes internes mobilisées sur le projet : Hématologie clinique, département d’oncologie médicale et laboratoire de biologie moléculaire, département de biopathologie.
Puis équipe de recherche au CHU de Grenoble
2 ans après la publication scientifique puis archivage sur un support distinct pour une durée conforme à la réglementation en vigueur