Dans différents types de cancers, de nombreuses études ont mis en évidence que (1) l’infiltration de la tumeur par un grand nombre de cellules Natural Killer (NK) et (2) un nombre élevé de NK au niveau sanguin est corrélé à un bon prognostique et une meilleure survie des patients. Les cellules NK représentent une population lymphocytaire hautement spécialisée caractérisée par une activité cytolytique et sont des producteurs majeurs de chimiokines et de cytokines dont particulièrement l’interféron-gamma (IFNg). Les cytokines de type interféron (IFN) jouent de nombreux rôles dans l’activation d’acteurs de la réponse immunitaires et activent également des boucles de rétrocontrôles. Cet effet bimodal est critique pour la régulation optimale des réponses aux infections et à l’effet antitumoral. Cependant, cet effet bimodal est également utilisé par les cellules tumorales pour favoriser leur survie et leur croissance, en échappant à la surveillance du système immunitaire.
Dans le modèle murin, l’équipe de A. Cerwenka a mis en évidence l’importance de l’IFNg dans le recrutement des cellules NK au site tumoral. L’utilisation d’un anticorps neutralisant l’IFNg conduit à une diminution du nombre de cellules NK recrutées au site tumoral et est associé à une diminution de la survie des souris. A ce jour, chez l’Homme, aucunes données ne sont disponibles sur la présence éventuelle d’auto-anticorps anti-IFN et le contrôle tumoral. Cependant, des études récentes menées sur la COVID-19 ont mis en évidence la survenue de formes graves associée à la présence d’auto-anticorps neutralisant de l’IFN.
Au laboratoire, nous disposons de la technologie permettant d’évaluer l’activité neutralisante des anticorps anti-IFN. Etant donnée l’importance de l’IFN dans le control tumoral, nous souhaitons :
- identifier la présence éventuelle d’auto-anticorps anti-IFN chez les patients atteints de cancer,
- puis dans un second temps corréler leur présence avec le type de cancer, la gravité et la survie.
La première étape sera donc d’effectuer un large screening de détection d’auto-anticorps anti-IFN sur des patients atteints de tous types de cancer et de tous grades.
Cette étude permettra de révéler pour la première fois, l’impact de la présence auto-anticorps anti-IFN chez les patients présentant un cancer.
Directeur Général
<70 ans |
>70 ans |
||
K digestifs |
240 |
48 |
20% |
K ovariens |
125 |
25 |
20% |
K sein |
570 |
102 |
18% |
total |
935 |
175 |
1110 |
Recherche scientifique menée dans l’intérêt légitime de lutte contre le cancer (articles 6.1.f et 9.2.j du Règlement (UE) n° 2016/679)
Séverine TABONE-EGLINGER, sélection des patients et mise à disposition des échantillons
Interne :
UGBDI : extraction des données de la base sein
DMT : collecte des données cliniques complémentaires
Externe :
Immunopole, Hôpital de la Timone, Marseille : analyse biologique et bio statistiques (tests de distribution, de survie et de corrélation.
2 ans après la publication scientifique puis archivage sur un support distinct