Le cancer oligométastatique est défini comme une maladie de pronostic intermédiaire entre le stade localement avancé et le stade plurimétastatique et pour laquelle le traitement local à visée curative de toutes les métastases est faisable. On fixe en général un seuil maximum de 3 ou 5 métastases pour sa définition.
Deux essais randomisés de phase II, STOMP et ORIOLE, portant sur des patients en récidive sous forme oligométastatique après traitement initial d’un cancer de prostate localisé, sont en faveur d’un bénéfice de la radiothérapie stéréotaxique dirigée sur les oligométastases en termes de survie sans progression (PFS).
Nous ne disposons essentiellement à l’heure actuelle que de critères de nombre de métastases afin de définir la maladie oligométastatique, pour laquelle nous supposons donc un effet bénéfique de la radiothérapie stéréotaxique en termes de survie. Or dans les essais cités précédemment, environ 20% des patients progressaient à 6 mois de cette radiothérapie.
Notre hypothèse de travail est qu’il existe des paramètres radiomiques capables de prédire la réponse à la radiothérapie stéréotaxique afin d’identifier les « vrais » patients oligométastatiques, c’est-à-dire ceux répondant aux traitements locaux.
Le TEP-scanner au PSMA ayant fait la preuve d’une sensibilité supérieure à celle du TEP-scanner à la choline et de l’imagerie conventionnelle pour la détection de l’extension à distance du cancer de prostate, il est amené à remplacer progressivement le TEP-scanner choline, et nous avons donc fait le choix de travailler sur cette modalité d’imagerie.
La radiomique a pour but d’extraire des paramètres quantitatifs d’imagerie relatifs à la forme (ex : sphéricité), à la texture (ex : GLCM-entropy) ou à l’intensité du signal (ex : SUVmax). L’avantage d’une telle approche par rapport à l’approche biologique est qu’elle permet d’explorer non invasivement l’ensemble des foyers tumoraux, et donc de rendre compte de l’hétérogénéité des lésions métastatiques puisque des caractéristiques radiomiques peuvent être extraites de chaque foyer, ou que des caractéristiques radiomiques innovantes peuvent aussi caractériser la répartition des foyers dans l’organisme, là où il est beaucoup plus complexe de concevoir des biopsies de toutes les lésions. En outre, elle préserve les informations de localisation des foyers.
Une étude radiomique portant sur des TEP choline réalisées lors de rechutes locales et/ou métastatiques de cancers de prostate après traitement du primitif a déjà été publiée et a permis d’identifier des paramètres radiomiques prédictifs de progression. Seuls 17% des patients avaient bénéficié de radiothérapie comme traitement de la rechute.
L’objectif de notre étude est d’établir un modèle de prédiction de la réponse à la radiothérapie stéréotaxique chez les patients porteurs d’un cancer de prostate oligométastatique, à partir de paramètres radiomiques du TEP PSMA.
L'Institut Curie
90 patients
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